Voila on est revenus, je commence donc le récit des aventures du club des 5.
C'est un texte à 4 mains : Jean-Philippe a écrit la base chronologique au fur et à mesure, et je l'ai enrichie de mes souvenirs et commentaires.
C'est un texte à 4 mains : Jean-Philippe a écrit la base chronologique au fur et à mesure, et je l'ai enrichie de mes souvenirs et commentaires.
Nous avons rencontrés des gens exceptionnels d'intelligence, de dévouement et de bonté et des gens que nous avons jugé "difficiles".
Nous avons choisi la transparence, et donc de raconter les choses telles que nous les avons vécues, en omettant simplement les noms et lieux quand nous avons été trop critiques.
(Pour voir une photo en grand, cliquez dessus. )
Nous avons choisi la transparence, et donc de raconter les choses telles que nous les avons vécues, en omettant simplement les noms et lieux quand nous avons été trop critiques.
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un petit marché en ville. |
Ceux qui vous parlent avec émerveillement de la magie de l’Inde, sont sans doute allés avec un tour opérateur visiter le Taj Mahal en car Pullman, et sont descendus au Hilton.
L’Inde que j’ai découvert en y vivant un mois, en visitant une quinzaine de villes, en habitant chez une douzaine de familles de la classe moyenne, en parcourant deux ou trois milliers de km en 4x4 Tata des années 70 (ou équivalent), c’est tout autre chose.
C’est l’amabilité, l’immense gentillesse des gens et leur grande hospitalité.
C’est une circulation où personne ne suit les règles et tout le monde klaxonne, champions du monde du nombre de tués par km parcourus et du bruit infernal.
C’est une absence d’entretien, d’hygiène et une saleté repoussante, partout, même chez beaucoup de personnes de la bonne bourgeoisie qui, pourtant, ont voyagé et connaissent le monde occidental.
C’est une nourriture massacrée par l’usage immodéré des épices.
C’est un émerveillement de couleurs et de sourires, même et surtout chez les plus pauvres.
C’est une religiosité omniprésente, chaque maison, entreprise, atelier a son petit temple, et une grande tolérance.
Ce sont les vaches qui se promènent à contresens sur l’autoroute, ou en ville pour y trier et manger les détritus déversés directement sur la chaussée et les routes détournées pour éviter de déplacer un mini temple fait de 3 briques superposées. Une religion qui est leur lien essentiel et qui leur pourrit la vie..
C’est une pauvreté telle que les habitants des bidonvilles apparaissent comme des nantis car ils ont un toit.
C’est une circulation où personne ne suit les règles et tout le monde klaxonne, champions du monde du nombre de tués par km parcourus et du bruit infernal.
C’est une absence d’entretien, d’hygiène et une saleté repoussante, partout, même chez beaucoup de personnes de la bonne bourgeoisie qui, pourtant, ont voyagé et connaissent le monde occidental.
C’est une nourriture massacrée par l’usage immodéré des épices.
C’est un émerveillement de couleurs et de sourires, même et surtout chez les plus pauvres.
C’est une religiosité omniprésente, chaque maison, entreprise, atelier a son petit temple, et une grande tolérance.
Ce sont les vaches qui se promènent à contresens sur l’autoroute, ou en ville pour y trier et manger les détritus déversés directement sur la chaussée et les routes détournées pour éviter de déplacer un mini temple fait de 3 briques superposées. Une religion qui est leur lien essentiel et qui leur pourrit la vie..
C’est une pauvreté telle que les habitants des bidonvilles apparaissent comme des nantis car ils ont un toit.
Une grande route nationale. |
Et ce sont des actions humanitaires rotariennes efficaces, absolument remarquables et indispensables pour compenser les carences d’une administration qu’ils disent totalement corrompue.
les 5 aventuriers au départ |
Voyage Inde Janvier 2011
2/01/11
départ de Roissy, étape à Doha au Qatar, 7 heures de vol, 4 heures d’attente.
Puis direction Ahmedabad, encore 3 heures de vol.
3/01/11
les mêmes à l'arrivée, moins frais ! |
arrivé Ahmedabad 4h30 du matin. Très long pour récupérer les bagages. Accueil avec colliers de fleurs par les rotariens, vraiment sympa, car on touche du doigt immédiatement la qualité de l’accueil des indiens. Direction les familles d’accueil a Anand.
Sieste, repas du midi puis visite d’une usine qui purifie l’eau, ensuite visite d’une fonderie avec des ouvriers en tongs !!!
Sieste, repas du midi puis visite d’une usine qui purifie l’eau, ensuite visite d’une fonderie avec des ouvriers en tongs !!!
une usine de forgeage |
L’usine de transformation d’eau de ville en eau potable, c’est le premier choc. Sur une cinquantaine de m² des filtres d’ultrafiltration et un appareil à UV, rendent l’eau potable, puis on n’embouteille pas car c’est trop cher, on fabrique des berlingots d’eau potable. L’enveloppe est sale, mais l’intérieur est propre. Et comment fait-on pour boire l’eau, c’est simple, on arrache le coin avec les dents et on boit le contenu. Mais la saleté sur l’extérieur du coin ? Personne n’y a pensé. Quand à la fonderie, il faut voir les photos, Zola était loin du compte, sécurité zéro, productivité faible, contrôle qualité zéro, mais pour l’Inde c’est tout bon.
Repas le soir chez la famille d’accueil, discussions, ballade en ville pour certains et une première nuit réparatrice. [la famille d’accueil nous a fait faire un tour de ville la nuit et nous a montré l’endroit où ils travaillent. Famille très sympa avec 2 enfants et les grands parents dans une maison correcte, femme de ménage, chauffeur, la femme est voyante et lui travaille chez Elicon (boites de vitesses). JPL]
Repas le soir chez la famille d’accueil, discussions, ballade en ville pour certains et une première nuit réparatrice. [la famille d’accueil nous a fait faire un tour de ville la nuit et nous a montré l’endroit où ils travaillent. Famille très sympa avec 2 enfants et les grands parents dans une maison correcte, femme de ménage, chauffeur, la femme est voyante et lui travaille chez Elicon (boites de vitesses). JPL]
concours hippique à l'université agricole |
belle vache à l'université agricole |
Comme on va voir une université, on rencontre le représentant du syndicat étudiant qui nous fait quelques cadeaux. Visite de l’université agricole avec concours hippique, visite de laboratoire contrôle qualité, visite de plantation diverses.
Visite d’un crématorium financé par le rotary. Ici les gens sont incinérés sur un bucher en bois, ce qui est un vrai problème écologique et participe à la déforestation. Le Rotary a donc payé un four à gaz beaucoup plus moderne et économe. On n’a pas fini d’être étonnés !
Visite d’une école, les enfants nous attendaient c’est un accueil très gentil par les filles scouts de l’école. Les pulls en polaire rouge des élèves sont offerts par le Rotary local, tous ont d’ailleurs l’écusson du Rotary. Le Rotary a également financé l’installation d’eau potable, car l’eau de la ville n’est jamais potable en Inde, ainsi que les très maigres matériels de travaux pratiques.
Visite du marché local beaucoup de monde et tout le monde nous regardait, on a changé de la l’argent dans une boutique de vêtements !! puis repas.
Visite d’un crématorium financé par le rotary. Ici les gens sont incinérés sur un bucher en bois, ce qui est un vrai problème écologique et participe à la déforestation. Le Rotary a donc payé un four à gaz beaucoup plus moderne et économe. On n’a pas fini d’être étonnés !
Visite d’une école, les enfants nous attendaient c’est un accueil très gentil par les filles scouts de l’école. Les pulls en polaire rouge des élèves sont offerts par le Rotary local, tous ont d’ailleurs l’écusson du Rotary. Le Rotary a également financé l’installation d’eau potable, car l’eau de la ville n’est jamais potable en Inde, ainsi que les très maigres matériels de travaux pratiques.
Visite du marché local beaucoup de monde et tout le monde nous regardait, on a changé de la l’argent dans une boutique de vêtements !! puis repas.
AMUL : les laitières avec leur pot de lait |
École pour enfants sourds |
Enfants sourds; on forme aussi les parents |
Le MAC DO local |
Commerces en tous genres. |
Visite d’Amoul Dairy (fabrique de produits laitiers) avec une production assez automatisée mais pas vraiment propre, une chaleur et une hygiène incroyables pour une usine agroalimentaire !! C’est une coopérative avec plus de 2 millions de tout petits producteurs. Une vache ou un buffle (on mélange les laits des deux) ne donne que quelques litres par jour, et un éleveur peut n’avoir que 2 ou 3 bestiaux. Un camion non réfrigéré vient chercher le résultat de la traite tous les jours. Rien n’est garanti sur l’hygiène chez l’agriculteur, mais il parait que comme c’est pasteurisé ça n’a pas d’importance.
Ensuite retour chez la famille pour boire le thé. Le soir, réunion avec 4 clubs rotariens à Anand. Démonstration de quelques danses indiennes, présentation de nous pas au top car c’était la première. Retour chez la famille pour boire un thé avant de se coucher.
5/01/11 - Nadiad / Ahmedabad
Départ vers Nadiad, petit déjeuner avec les rotariens dans un resto.
Visite d’un temple ou le brama, véritable dieu vivant, nous a reçu. Il nous a fait un baratin dont on n’a rien compris, mais qui était certainement d’une très haute élévation spirituelle. On a donné quelques billets et lui nous a donné un sac avec des céréales enrobées de sucre !!
Visite d’un temple ou le brama, véritable dieu vivant, nous a reçu. Il nous a fait un baratin dont on n’a rien compris, mais qui était certainement d’une très haute élévation spirituelle. On a donné quelques billets et lui nous a donné un sac avec des céréales enrobées de sucre !!
Ensuite visite d’une école pour les enfants sourds financée entièrement par le Rotary. C’est notre première séquence émotion. Le Directeur-fondateur, un médecin rotarien, nous a fait visiter. C’est un type exceptionnel de même que tous les professeurs qui montrent une attention, une patience et un enthousiasme touchants. La joie des élèves est prenante. Très belle école. Mais le soir on m’a présenté la note de notre participation aux frais de l’école : 15.000 dollars US. Je me suis un peu fâché, car ce n’est pas comme ça que l’on pratique au Rotary.
Après, repas dans une usine totalement non fumeur, 5 ouvriers sont venu témoigner pour remercier le patron qui les avait aidés à arrêter de fumer. Ils ont été bien briffés !!
Départ pour visiter une sorte de secte « Happy Days » dédiée a « Mother », une française qui est venue s’installer en Inde pour suivre un gourou local. On a bu du lait de coco dans une noix de coco. ça n’a pas trop de gout. La fille de Mother, qui a fait fortune (tout est relatif) en Angleterre, a tout liquidé pour faire construire une maison de retraite et accueillir gratuitement des vieux désargentés.
Après, repas dans une usine totalement non fumeur, 5 ouvriers sont venu témoigner pour remercier le patron qui les avait aidés à arrêter de fumer. Ils ont été bien briffés !!
Départ pour visiter une sorte de secte « Happy Days » dédiée a « Mother », une française qui est venue s’installer en Inde pour suivre un gourou local. On a bu du lait de coco dans une noix de coco. ça n’a pas trop de gout. La fille de Mother, qui a fait fortune (tout est relatif) en Angleterre, a tout liquidé pour faire construire une maison de retraite et accueillir gratuitement des vieux désargentés.
Ensuite visite de l'usine de fromage Amul Cheese de la même coopérative qu’hier, fromage industriel fait avec des mélanges de lait de vache et buffle et pas bon. Ça n’a pas de gout. Par contre à la sortie on nous a offert des beignets très gouteux dans le MacDo local.
Ensuite visite d’un mausolée musulman qui a environ 400 ans.
Après arrêt dans un petit bled, tout le monde autour de nous, ville très sale et on a mangé une spécialité un peu épicée, visite d’un tout petit resto géré par un rotarien.
Le soir, thé chez un rotarien puis retour a Nadiad pour un meeting Rotary.
On est rentré très tard a Anand les familles nous attendaient manifestement pas très contentes.
Ensuite visite d’un mausolée musulman qui a environ 400 ans.
Après arrêt dans un petit bled, tout le monde autour de nous, ville très sale et on a mangé une spécialité un peu épicée, visite d’un tout petit resto géré par un rotarien.
Le soir, thé chez un rotarien puis retour a Nadiad pour un meeting Rotary.
On est rentré très tard a Anand les familles nous attendaient manifestement pas très contentes.
petite déesse sexi |
6/01/11
Visite de Lothal, des ruines qui datent de 2000 ans avant JC. Musée pauvre, il ne reste pas grand-chose, mais Anaïs notre historienne géographe était hyper excitée.
Repas dans un resto sur une aire d’autoroute.
Direction Campouchpour visite d’un temple dédié a Jalaram et Shiva puis de l’autre coté de la route, visite d’un tout petit magasin de quincaillerie appartenant à un rotarien du club local, hyper sympa, mais ne parlant pas un mot d’anglais. C’est là que nous avons compris qu’on s’était lourdement trompés sur le niveau socioculturel du rotarien moyen en Inde. Après visite d’un autre temple au bord de la mer dédié a Shiva. Temple qui ressemblait plus a une secte.
Après on est allés dans un collège ou il y a un musée avec de vieilles pierre taillées puis visite d’une usine de riz et empaquetage de blé, qui était très sale !!! Comme tout était ouvert aux 4 vents, et que les céréales étaient déversées en vrac jusque dans la cour, elle devait faire le bonheur des rats et insectes. La mort aux rats étant impensable ici, ils mettent un produit répulsif … il n’y a que la foi qui sauve.
Ensuite thé chez un rotarien puis meeting Rotary et retour a Anand plus tôt.
Direction Campouchpour visite d’un temple dédié a Jalaram et Shiva puis de l’autre coté de la route, visite d’un tout petit magasin de quincaillerie appartenant à un rotarien du club local, hyper sympa, mais ne parlant pas un mot d’anglais. C’est là que nous avons compris qu’on s’était lourdement trompés sur le niveau socioculturel du rotarien moyen en Inde. Après visite d’un autre temple au bord de la mer dédié a Shiva. Temple qui ressemblait plus a une secte.
Après on est allés dans un collège ou il y a un musée avec de vieilles pierre taillées puis visite d’une usine de riz et empaquetage de blé, qui était très sale !!! Comme tout était ouvert aux 4 vents, et que les céréales étaient déversées en vrac jusque dans la cour, elle devait faire le bonheur des rats et insectes. La mort aux rats étant impensable ici, ils mettent un produit répulsif … il n’y a que la foi qui sauve.
Notre ami le quincailler rotarien |
7/01/11
quittés Anand pour Barouch pour la 41eme conférence Rotary du District du Gujarat. Beaucoup de route, arrivés pour le lunch puis direction l’hotel Shalimar dans le centre ville. De l’extérieur ça ne paye pas de mine, vraiment crado, mais les chambres ne sont finalement pas trop mal, à part le bruit infernal de la rue. Une petite heure pour mettre le costume puis retour a la conférence pour s’entretenir avec les responsables des GSE, notamment Prafull Bhatt, et suivre quelques présentations de la conférence.
C’est un immense théâtre en semi plein air, sonorisation et vidéo, les conférences sont visibles sur un grand écran, et il y a entre 1000 et 2000 participants.
Repas du soir à la conférence puis retour a l’hôtel pour boire une bière. Extrêmement difficile de se procurer une telle boisson dans cet état où l’alcool est interdit, mais les garçons sont assez débrouillards quand l’enjeu est d’importance.
Repas du soir à la conférence puis retour a l’hôtel pour boire une bière. Extrêmement difficile de se procurer une telle boisson dans cet état où l’alcool est interdit, mais les garçons sont assez débrouillards quand l’enjeu est d’importance.
Devant 1000 personnes, chacun des membres fait sa présentation. |
8/01/11 - Barouch
Allers retours entre la Conférence et notre hôtel pour préparer la présentation. Ensuite re costume pour faire la présentation mais beaucoup de retard. Bonne présentation, avec un petit couplet sur Gandhi le héro national et sur la France, très appréciée du public qui a abondamment applaudi, notre numéro commence à être au point. Ensuite le diner puis retour a l’hôtel.
9/01/11
Bouclage des valises le matin puis direction la conférence pour voir la présentation du GSE de Nouvelle Zélande. Les nouveaux zélandais ont extrêmement travaillés leur présentation, avec chants et danses, mais le tout basé sur une projection qui ne fonctionnait pas. On nous avait donné un timing de ½ heure maxi, leur présentation a duré 55 minutes, alors que les français plus aptes à s’adapter aux circonstances se sont contentés de 25 minutes. Retour a l’hôtel pour charger les bagages dans la voiture, lunch à la conférence puis direction Navasari. Environ 3 heures de routes dans une voiture qui pue les gaz d’échappements. Arrivé au club du Rotary de Navsari, repas puis café le soir
10/01/11 - Navsari
[Dormi chez un colonel en retraite Président actuel du club.] Matin, visite d’une usine de diamants dirigée par le colonel.
Visite de la Police de la ville, bâtiment financé par le Rotary local. Nous n’avons pas bien compris en quoi c’était une action humanitaire, mais c’est leur affaire puisqu’ils n’ont pas fait appel aux fonds internationaux.
Visite de la Police de la ville, bâtiment financé par le Rotary local. Nous n’avons pas bien compris en quoi c’était une action humanitaire, mais c’est leur affaire puisqu’ils n’ont pas fait appel aux fonds internationaux.
Le patron de la police logé par le Rotary. |
Un hôpital pour les yeux financé par le rotary. |
Bidonville les pieds dans l'eau. |
Repas du midi chez le colonel. Après midi visite d’un dispensaire dans un quartier de bidonville. Dispensaire dont la construction est payée par le Rotary, mais le médecin et l’infirmière qui y travailleront seront payés par l’état. Exemple très intéressant d’accord entre un club service et l’Etat ou une municipalité.
Gandhi ramassant le sel pour faire la nique aux Anglais. |
Visite d’une filiale de la secte des BAPS, en fin de journée, où nous avons pu discuter avec le supérieur qui nous a remis des DVD sur les multiples temples qu’ils font construire dans le monde, et nous avons assisté à un office.
Repas avec rotariens. Des gens vraiment adorables.
Repas avec rotariens. Des gens vraiment adorables.
Une maison au Gujarat :
Nous vivons chez des gens plutôt aisés, médecins, avocats, petits industriels, cadres sup de grande entreprise ou commerçants, donc ne généralisons pas. Nous avons vu des slums (bidonvilles) et aussi des gens dormant dans la rue, à même la chaussée, à la merci de la première voiture qui dérape, voire même des trottoirs entiers réservés aux dormeurs. Et ce n’est pas chez ces gens là que nous avons dormi.
Les rotariens de Navsari des gens formidables. |
Curieux, les prises électriques sont sur le mur à 1,5 m de haut, ils disent que c’est à cause des inondations, mais à partir du premier étage, c’est moins évident. Les prises et les boutons d’une pièce sont tous rassemblés sur le même tableau, de préférence du mauvais coté de la porte, pas pratique du tout.
Pas de porte entre le séjour et la salle à manger, pas de porte non plus dans la cuisine. La cuisine contient un frigo et un réchaud à gaz, un évier, c’est tout. L’équipement électroménager est pauvre et rudimentaire. En général une télé, un vieil ordinateur, pas de machine à laver ni le linge, ni la vaisselle, parfois un microonde, pas d’autres appareils électriques. Mais c’est largement compensé par une nombreuse domesticité, un chauffeur, une femme de ménage blanchisseuse, une cuisinière laveuse de vaisselle, quelque fois plus.
Vous verrez il y a bien pire ! |
Dans la salle à manger, un petit lavabo pour se laver les mains.
Les chambres sont grandes, elles ferment par une porte avec un verrou de chaque coté, et sont meublées en général d’un grand lit et …. plus ou moins c’est tout. Contrairement à l’idée reçue on ne couche pas sur des planches avec des clous ; il n’y a pas de clous, juste les planches avec une paillasse dessus. Un drap sur le lit, un couvre lit et c’est tout. Les fenêtres ne connaissent ni les double vitrages, ni les volets, juste des vitres qui souvent restent ouvertes et des grillages anti moustiques. Moyennant quoi on peut pleinement profiter des concerts de klaxons jusque tard dans la nuit, suivi des concerts de chiens errants hurlants suivi de la légère musique du moustique en chasse, enfin on a le muezzin qui appelle à la prière du matin (alors que les musulmans ne représentent que 9% de la population, donc moins qu’en France), et le concert de klaxon reprend.
La salle de bains est également très spéciale. Un WC sans chasse, avec juste un robinet qui permet à un jet d’eau de venir vous tremper l’arrière train, et évidemment pas de papier. Ils se lavent les fesses avec la main gauche dite main impure, et mangent avec la main droite dite main pure. Le reste est aussi inhabituel pour nous : parfois il existe une douche, mais quasiment jamais de bac de douche, ça coule donc directement par terre transformant la pièce en piscine. En général ils se lavent dans un grand seau en plastique, avec une tasse en plastique. On remplit donc le seau d’eau, on essaie de se mettre au dessus et on s’envoie de l’eau dessus avec la tasse. Le seul point commun avec la douche est la salle de bains transformée en piscine.
Dans chaque maison un petit coin ou une pièce transformée en temple indouiste, où les membres de la famille peuvent, chacun leur tour, venir prier et méditer.
Tous sont extrêmement accueillants et gentils, leur seconde religion est le Rotary de père en fils de mère en fille, et leurs actions humanitaires sont absolument remarquables.
11/01/11 - Surat
Attente pour entrer au musée |
Départ le matin de Navsāri pour Surat. Environ 30 minutes de route. Arrivé chez Prafull Bhatt le responsable des GSE, un grand Monsieur qui a été 2 fois gouverneur du district. Lors de son second gouvernorat, il y a eu un tremblement de terre dramatique. Il a réussi à récolter 12 millions de dollars US auprès du Rotary, que l’état a doublé, ce qui a permis de reconstruire des villages entiers. Rencontre avec les familles d’accueil. Après midi repas chez la famille d’accueil. Le soir meeting Rotariens. Environ une dizaine de club.
12/01/11 – Surat
Blanchisserie dans un bidon ville. |
Une poignée de diamants taillés. |
Visite du planétarium le matin puis du musée qui retrace l’histoire de Surat et ensuite visite de la galerie d’art (exposition de cerfs volants). Ensuite direction la zone industrielle (énorme en km²) pour manger dans une compagnie mondiale : ESSOR qui fabrique de l’acier. Très bon repas car nous avons pu manger de la viande !! Du bœuf et du poulet.
Ensuite retour vers la ville pour voir l’ancien fort de la ville et qui n’est absolument pas entretenu ! Aujourd’hui c’est le QG de la police. Et devant les remparts un bidonville avec des femmes lavant leur linge sale.
Après nous avons fait un petit tour en voiture dans le centre ville qui était complètement bouché au niveau de la circulation puis nous avons fini la journée dans une autre usine de diamants, une usine en appartements en centre ville. Le Gujarat taille 80 pour cent des diamants mondiaux. Usine beaucoup moins équipée que celle visité il y a 2 jours. Environ 1200 salariés et 7000 diamants produits par jour. Le soir, repas chez la famille d’accueil.
Ensuite retour vers la ville pour voir l’ancien fort de la ville et qui n’est absolument pas entretenu ! Aujourd’hui c’est le QG de la police. Et devant les remparts un bidonville avec des femmes lavant leur linge sale.
Après nous avons fait un petit tour en voiture dans le centre ville qui était complètement bouché au niveau de la circulation puis nous avons fini la journée dans une autre usine de diamants, une usine en appartements en centre ville. Le Gujarat taille 80 pour cent des diamants mondiaux. Usine beaucoup moins équipée que celle visité il y a 2 jours. Environ 1200 salariés et 7000 diamants produits par jour. Le soir, repas chez la famille d’accueil.
13/01/11 – Surat
Atelier de mécanique, les machines ont 40 ans. |
Le matin visite avec Cyril de l’entreprise de Prafull Bhatt qui fabrique des pièces en série par la technique de la poudre métallique compressée, puis visite d’une entreprise de mécanique générale d’un de ses amis. Les machines outils ont 40 ans, les ateliers sont sombres, pas rangés, crasseux. Des conditions de travail inimaginables, et une productivité aussi basse que les salaires.
Le midi, repas chez Prafull puis départ avec tout le groupe vers 16h00 pour visiter une usine d’imprimerie de textiles. Très grosse usine, visite intéressante avec toutes les explications. Une machine relativement moderne, mais les autres d’un autre âge.
Le soir, soirée chez des penjâbis qui fêtent la fin de l’hiver. Apéritif chez quelqu’un, whisky, rencontre du Président de Relliance, énorme entreprise de pétrochimie, c’est un sikh haut en couleur, puis déplacement dans une autre fête. Apéritif encore puis repas. Le soir retour chez la famille d’accueil pour une séance photo.
Le midi, repas chez Prafull puis départ avec tout le groupe vers 16h00 pour visiter une usine d’imprimerie de textiles. Très grosse usine, visite intéressante avec toutes les explications. Une machine relativement moderne, mais les autres d’un autre âge.
Le soir, soirée chez des penjâbis qui fêtent la fin de l’hiver. Apéritif chez quelqu’un, whisky, rencontre du Président de Relliance, énorme entreprise de pétrochimie, c’est un sikh haut en couleur, puis déplacement dans une autre fête. Apéritif encore puis repas. Le soir retour chez la famille d’accueil pour une séance photo.
Je prends conscience ici de la grande différence entre nos hôtes qui sont allés en Occident et ceux qui sont restés en Inde. Revenant d’occident ils ont un peu transformés leur habitat pour se rapprocher de nos critères, la douche au milieu de la pièce est symptomatique, ceux qui ne sont jamais sortis ont juste un robinet pour remplir le seau qui sert à se laver. De toute façon se laver, c’est essentiellement se jeter un peu d’eau sur le corps. On le voit avec le lavabo de la salle à manger qui n’a pas toujours du savon, et où ils se «lavent» les mains en se les passant sous l’eau. Pas la peine de préciser que moins ils sont allés en occident, plus c’est crasseux et mal entretenu.
Ce matin nous sommes partis vers 6h de chez nos hôtes, au moment du lever du jour, ce qui m’a permis de voir des gens sortir leur poubelle, et la vider directement dans la rue. Un peu plus tard les bergers amènent leurs troupeaux de vaches qui disputent aux chiens errants ce qui est consommable de ces poubelles. Les villes sont des poubelles à ciel ouvert, y a-t-il une municipalité qui de temps en temps passe ramasser le trop plein ? Nul n’a pu nous répondre.
Marchand de kites |
Le jour du Kite festival |
HORN ok PLEASE, et ils ne s'en privent pas ! |
La moto diésel camion |
Selon les statistiques officielles il y a 130.000 morts par an sur les routes, mais que veut dire une statistique dans un pays ou le bordel inorganisé est seule la règle suivie par tous. Il faut ajouter que l'on voit d'étranges véhicules même sur l'autoroute, des voitures tirées par des dromadaires, des
éléphants à contresens sur l'autoroute, des troupeaux de vaches, chèvres et des innombrables vélos. Il existe même des véhicules uniques au monde : à l'avant c'est une moto avec un moteur diésel, et à l'arrière c'est un camion pour le transport de charges lourdes, de bestiaux ou d'humains.
Départ de Surat vers 9h30 10h (avec une heure de retard) et direction vers Baroda. Accueil au club Rotary du coin puis direction une maison pour regarder les cerfs volants et manger. Retour chez les familles d’accueil pour une heure avant d’aller en ville pour voir le festival de cerfs volants de plus près. Rendez vous dans le centre ville dans une petite ruelle pour aller sur le toit de la maison. Impressionnant !! Beaucoup de monde sur tout les toits avec de la musique à fond et de tous les âges. C’était très sympa à voir ! [Ensuite direction ma famille d’accueil pour la rencontrer. Dans un appart très sympa. Le soir direction des amis pour diner. Eux aussi sont rotariens. Soirée très sympa avec en apéritif du whisky !JPL ] Retour le soir pour dormir.
le professeur de yoga |
Réveil de bon heure (7heures) et à 8 heures direction une maison diététique, qui permet aux obèses de perdre du poids et séance de Yoga. Pas du tout évident à faire mais bonne expérience quand même. Ensuite visite d’un temple dans un camp militaire. Temple très récent dessiné par un ingénieur de l’école militaire.
Après direction un hôpital, un projet du Rotary, qui à pour but essentiellement de faire des dialyses. Machines toutes neuves payées par le Rotary. L’hôpital comprend également une salle d’accouchement mais aussi plein d’autres pièces pour divers malade. Endroit pas très propre. [Le midi direction chez des amis de la famille d’accueil pour essayer le cerfs volants (pas du tout évident à faire) Ensuite apéritif à la vodka (en plein cagnard !) puis repas très bon.JPL ]
appareil à dialise payé par le Rotary |
Ensuite direction le Palace du Maharaja de Baroda. Malheureusement fermé car c’est un jour férié
pour le Kite Festival. Dommage nous avons rien vu. Un peu de marche jusque sur Golf pour voir un peu mais rien d’exceptionnel. Parce que c’est un jour férié du coup, rien du tout à faire dans la ville, tout est fermé. Direction un café pour manger une glace car il faisait chaud. Endroit sympa. Après direction les familles d’accueil pour se relaxer une petite heure avant d’aller au meeting du Rotary. 7 Clubs différents et environ 70 à 80 personnes.
Réveil matinal. Direction Rajkot. Environ 5 heures de routes en bus !!! Mais finalement nous en avons pour 6 heures. C’était long et pas confortable pour un bus dit de « grand confort » !! On n’a pas la même notion du confort. Arrivé à Rajkot vers 13h00 et direction la famille d’accueil. [Appartement sympa en haut d’une tour mais famille un peu bizarre ! Ils ne parlent pas trop l’anglais donc ce n’est pas évident de communiquer avec eux ! Après-midi relax !JPL] Le soir, rendez-vous avec des rotariens pour diner ensemble dans un ancien palais de radjah transformé en resto. Endroit sympa, mais on a mangé dehors et il ne faisait pas trop chaud. Ils n’ont fait que de parler entre eux, nous devions être de trop.
Cathédrale chrétienne. |
Ensuite, direction une bibliothèque financée entièrement aussi par le Rotary. Environ 800 livres. Puis, nous avons été dans un petit jardin au cœur de la ville, pour que les petits vieux puissent se retrouver, financé lui aussi par le Rotary.
Repas du midi dans un bon restaurant.
L’après midi, changement d’équipe……attention les dégâts ! Rien d’organisé. Visite d’un temple mais il était fermé, ensuite visite d’une usine Pelican, qui fabrique sous licence européenne des machines outils pour faire des sacs plastique, a destination de l'Inde et de l'export. Quelques petites comparaisons avec Dubix mon ancienne entreprise, les produits étant de même nature (machines sophistiquées) : 3 fois plus d'ouvriers, 3 fois plus d'investissements en machines outils numériques, chiffre d'affaire 20 fois inférieur. Décidément ils n'ont pas la culture de l'efficacité.
Musée de poupées |
Direction le resto pour manger à nouveau, et de nouveau ils invitent toute leur famille, nous mettent d'un coté et se mettent de l'autre en nous ignorant totalement ... frustrant.
18/01/11 - Rajkot
Une ferme moyenne 2 1/2 ha |
Ensuite direction le repas dans aussi un bon restaurant. Au menu Italien, mais fait par des indiens !! Ça change et ça fait du bien.
L’après midi direction une ferme agricole en bio. Visite sympa. Et encore des comparaisons de productivité : la ferme fait 2 1/2 ha a un propriétaire et 10 ouvriers agricoles. Vincent notre agriculteur cultive seul avec son père ses 400 ha, avec des rendements à l'ha supérieurs.
Ensuite retour chez les familles d’accueil pour se changer avant le meeting du soir avec 4 clubs. Rien de bien exceptionnel au meeting
La ville de Rajkot est une « petite ville » de près de 2 millions d’habitants au centre du Gujarat. Contrairement aux précédents endroits, très ouverts sur les étrangers, cette ville n’est pas très accueillante. Nous avons eu l’impression que nous n’étions pas les bienvenus, les étrangers n’intéressent personne. Lorsque nous avons été invités à diner, trois ou quatre rotariens sont venus, accompagnés de leurs femme et enfants. Ils nous ont mis dans un coin et eux dans l’autre à parler en gujarati sans presque nous adresser la parole, riant parfois de nous de façon ostentatoire. Grosso modo ils invitaient leur famille à diner aux frais du rotary, et nous n’étions qu’un prétexte gênant.
Nous avons passés plus de temps à attendre qu’à visiter des choses intéressantes.
Demain nous repartons vers d’autres aventures.
19/01/11 – Rajkot à Morbi
la galerie ne tenait pas, on passe la corde dans la voiture |
Après, direction un village de 110 maisons construit entièrement par le Rotary suite aux inondations de 1977. Après visite d’un crématorium financé lui aussi par le Rotary.
Après retour chez nos familles pour manger et repos pour une petite heure. L’après midi, visite d’une usine qui fabrique des carrelages.
Morbi est une ville spécialisée dans le carrelage, il y a environ 300 usines plus où moins grosses les unes que les autres. Ensuite, nous avons pris la route pendant environ 1h30 pour aller voir un village construit par le Rotary. Dommage la nuit était tombée du coup nous n’avons pas vu grand chose. Retour le soir chez les familles d’accueil une demi-heure avant d’aller au meeting. Pas beaucoup de monde au meeting, c’était à l’extérieur et ils n’avaient pas d’ordinateur. Du coup, c’était une toute petite présentation. Après le meeting nous sommes allés dans une toute petite boutique qui fabrique des Saris, mais tout était moche et j'ai juste acheté un châle pour Élisabeth.
Une salle de bains ou tout est en panne. |
J’étais logé chez une femme médecin obèse propriétaire d’une clinique. L’endroit est d’une saleté repoussante, dans la mini salle de bain, attenante à ma chambre, tout était en panne, douche cassée, chasse d’eau cassée, wc où flottaient encore les déjections du dernier utilisateur. Je n’ai pas pu me laver, on pouvait se salir dans la salle de bains, mains pas se rendre moins sale. Du coup j’ai économisé un cadeau.
Lors de la ballade en voiture, elle a crevé, nous avons donc donné à un autre rotarien la roue de secours, victime d’une précédente crevaison non réparée, pour qu’il la fasse réparer et changer par un mécanicien. Une fois terminé j’ai demandé si on réparait la roue nouvellement crevée. « ce n’est pas la peine car on ne crève jamais ».
Je croyais avoir touché le fond, pas du tout, Jean-Philippe a eu encore pire quelques jours plus tard.
Ici à Jamnagar, enfin dans une maison moderne avec des gens civilisés. Bruit ahurissant comme d’habitude, mais au moins c’est parfaitement propre et j’ai pu prendre une douche chaude, luxe suprême. Et la connexion wifi est possible, j’ai pu lire mes mails et envoyer des nouvelles. Ce ne sera malheureusement que pour une nuit.
Soirée Rotary.
Une estrade, avec table et chaises, plein de roues et de drapeaux rotariens au fond, une salle remplie de chaises avec une allée au milieu. Les femmes et les enfants à droite, les hommes à gauche. Normalement il y peu ou pas de femme rotarienne, elles sont toutes automatiquement inner wheel. Ainsi on nait rotarien, on grandit rotarien, on devient rotarien ou femme de rotarien, et, chez soi, on affiche toutes ses décorations et trophées rotariens. Le rotary est une seconde famille et une seconde religion.
l'estrade de la soirée Rotary |
Puis tous ensemble, sous la conduite du secrétaire, on récite les 4 questions de la divinité rotarienne Ramakrishna-Paul Harris, tout le monde debout (Ramakrishna-Tartempion est une réincarnation de Krishna, lui-même avatar du Dieu Vishnou). Applaudissements.
Enfin le secrétaire appelle un rotarien pour qu’il fasse un cadeau à un autre rotarien qui a fait un truc bien, ou qui simplement est de passage, et tout le monde applaudit. Un, deux, dix comme ça.
Ensuite le secrétaire fait l’ordre du jour et les annonces, le président raconte des trucs au pupitre. Applaudissements.
Échange des pavillons |
Le Président me présente au pupitre en lisant consciencieusement ma biographie envoyée à tous les clubs. Puis je fais un petit baratin pour les faire rire, et je présente chacun des membres de mon team, en le faisant venir au pupitre pour qu’il finisse de se présenter lui-même. Et enfin je fais ma petite présentation sur la France et notre District, quand ce sont des intellectuels je parle aussi d’histoire et de culture européenne et indienne. L’opération est maintenant bien rodée, ils sont contents parce qu’on les fait bien rire et qu’on leur apprend des trucs.
Ensuite vient l’échange de fanions, toujours suivant le même cérémonial, le secrétaire demande à un rotarien de venir sur scène avec un drapeau, échange, poignée de main, photo, applaudissements et au suivant.
A la fin tout le monde se mets debout pour chanter l’hymne indien. Puis tout le monde dine dans un buffet qui est toujours le même à peu de choses près.
Le repas indien.
On commence en général par une soupe. Puis on vous donne un petit plateau rond, avec une petite soucoupe dessus.
On vous sert d’abord une galette ronde huileuse qui servira de pain. En différents endroits du plateau on place des espèces de purées de couleurs et consistance diverses, constituées le plus souvent de légumes.
On a souvent de la salade, avec oignons, tomates, et les piments qu’il vaut mieux éviter. La main gauche, qui a servi à se torcher le derrière sans papier, ne doit pas être utilisée, si ce n’est pour tenir le plateau. Avec la main droite on arrache un petit morceau de la galette qui va servir d’outil pour attraper un peu de cette purée et manger le tout, c’est un exercice extrêmement difficile si on n’a pas été formé dès le plus jeune âge. On finit souvent avec du riz, toujours placé directement dans le même plateau.
La soucoupe sert à mettre une sauce dans laquelle on peut tremper le bout de galette. Très vite la main droite, seul outil utilisé pour manger devient imprégnée de toutes ces nourritures, et le plateau une fabrique de taches pour ses habits et ceux des voisins ; a mon avis c’est indélébile. Que faire quand on vous présente une personne qui a la main plongé dans sa sauce au piment, et qui veut vous en serrer cinq ?
A part la soupe au début, il n’y a pas vraiment d’ordre dans les plats, pas d’organisation du repas, tout se retrouve mélangé dans le plateau. Même les choses sucrées sont prises avec les autres sans ordre.
On vous sert d’abord une galette ronde huileuse qui servira de pain. En différents endroits du plateau on place des espèces de purées de couleurs et consistance diverses, constituées le plus souvent de légumes.
On a souvent de la salade, avec oignons, tomates, et les piments qu’il vaut mieux éviter. La main gauche, qui a servi à se torcher le derrière sans papier, ne doit pas être utilisée, si ce n’est pour tenir le plateau. Avec la main droite on arrache un petit morceau de la galette qui va servir d’outil pour attraper un peu de cette purée et manger le tout, c’est un exercice extrêmement difficile si on n’a pas été formé dès le plus jeune âge. On finit souvent avec du riz, toujours placé directement dans le même plateau.
La soucoupe sert à mettre une sauce dans laquelle on peut tremper le bout de galette. Très vite la main droite, seul outil utilisé pour manger devient imprégnée de toutes ces nourritures, et le plateau une fabrique de taches pour ses habits et ceux des voisins ; a mon avis c’est indélébile. Que faire quand on vous présente une personne qui a la main plongé dans sa sauce au piment, et qui veut vous en serrer cinq ?
A part la soupe au début, il n’y a pas vraiment d’ordre dans les plats, pas d’organisation du repas, tout se retrouve mélangé dans le plateau. Même les choses sucrées sont prises avec les autres sans ordre.
Dans la famille traditionnelle, 3 générations vivent ensemble, mais les femmes ne s’assoient pas à la table des hommes, elles les servent et mangent après.
Nous sommes dans un état végétarien (sauf pour les célèbres lions du Gujarat qui sont «non veg»), ce qui limite sérieusement la diversité des plats.
Est-ce bon ? Impossible de le savoir, les gouts sont masqués par un usage excessif d’épices. Franchement on a trouvé parfois un met agréable, on ne s’est jamais régalé.
Les boissons : de l’eau ou du lait. Le thé se prend très fort, toujours avec du lait et beaucoup de sucre. En fait ce n’est pas du thé fait avec de l’eau auquel on ajoute du lait, le thé infuse directement dans du lait chaud pur. Il y a même des épices spéciaux que l’on peut rajouter.
C’est une nourriture très riche et très grasse. Le ventre des indiens s’en ressent, presque toutes les femmes des classes aisées ont l’air enceintes et les hommes n’ont pas grand choses à leur envier. Quel contraste avec les gens des classes pauvres plutôt décharnés.
20/01/11 – Morbi à Jamnagar
Le matin nous sommes allés dans une école de 1200 élèves. Nous avons refait une présentation devant quelques centaines d’enfants. Ensuite ils nous ont fait des danses ; C’était très sympa. Petit déjeuné puis départ pour Jamnagar dans un minibus juste pour nous 5.
[Arrivé à Jamnagar, repas avec Benoit chez son host. Repas avec du poisson et du poulet : ca fait du bien !! Ensuite direction ma famille d’accueil, grande maison avec plein de pièces, pour se reposer une petite heure.JPL.]
L’après midi, visite d’une usine qui recycle le métal et surtout le bronze pour en faire des pièces de quincaillerie. La spécialité de Jamnagar. Direction ensuite dans une toute petite usine qui fabrique des composants pour les prises électriques en bronze. C’est l’un des fournisseurs de LEGRAND en France.
Le soir, petit tour sur le Lac pour voir le château éclairé au milieu puis en fin de journée, le meeting habituel avec le Rotary.
[Arrivé à Jamnagar, repas avec Benoit chez son host. Repas avec du poisson et du poulet : ca fait du bien !! Ensuite direction ma famille d’accueil, grande maison avec plein de pièces, pour se reposer une petite heure.JPL.]
L’après midi, visite d’une usine qui recycle le métal et surtout le bronze pour en faire des pièces de quincaillerie. La spécialité de Jamnagar. Direction ensuite dans une toute petite usine qui fabrique des composants pour les prises électriques en bronze. C’est l’un des fournisseurs de LEGRAND en France.
Le soir, petit tour sur le Lac pour voir le château éclairé au milieu puis en fin de journée, le meeting habituel avec le Rotary.
21/01/11 - Jamnagar à Porbandar
Il était prévu un départ à 5h du matin pour voir des oiseaux. Nous avons fait grève, refusant absolument de nous lever à cette heure là.
petit commerces dans les petites rues |
des temples modernes luxueux |
Ensuite visite d’un temple situé à une quinzaine de km. Gros temple mais seulement 5 ans d’existence !! C’est luxueux et ultramoderne, avec des maisons coquettes pour les moines tout autour, et un peu plus loin, des bidonvilles crasseux étalent leur misère. On a retrouvé ce schéma dans de nombreux endroits, une religion en plein développement et en pleine richesse qui jure avec la misère ambiante.
des WC à la turque sans le trou. |
Retour chez les familles d’accueils pour déjeuner. Rendez-vous vers 16heures (donc 17heures, soyons réalistes) pour visiter une cimenterie, dont les installations ont 60 ans. Pas grand chose à voir. Juste vu l’endroit ou ils extraient le calcaire et l’endroit ou ils chargent les camions. Après cette visite, direction une petite grotte. Endroit tout petit qui est dédié à un Dieu. Comme au fond de la grotte il y a un mini temple, il faut se déchausser, et que le sol est humide et crasseux, certains ont fait grève, refusant de se balader pieds nus la dedans, donc d’y aller.
Le soir meeting avec deux clubs Rotary.
Après être allée discrètement aux petits coins de la salle, pourtant récente, du club, Anaïs est revenue affolée. Elle venait en effet de faire une découverte archéologique d’importance. On aura beau faire les bégueules, le chiotte est un élément clef d’une civilisation, et elle avait trouvé un chiotte mixte, datant probablement d’avant l’invention du trou par les turcs, invention transmise certainement par les moghols, quoique le nom de chiottes à la turque soit resté. La photo fait foi, et évite une description qui pourrait choquer certains.
C’est la journée de la vaccination contre la polio, donc avant de quitter Porbandar, nous sommes allés dans un centre de vaccination pour en faire l’inauguration.
Direction Verawal. Arrivé dans un hôtel sympa et rencontre avec les néo-zélandais. Repos l’après midi et en fin de journée nous sommes allés voir un autre centre de vaccination.
Direction Verawal. Arrivé dans un hôtel sympa et rencontre avec les néo-zélandais. Repos l’après midi et en fin de journée nous sommes allés voir un autre centre de vaccination.
Veraval est un grand port de pêche et la communauté, extrêmement fermée, des pêcheurs a connu il y a quelques années des cas de polio. Le Rotary a dû convaincre le chef de la communauté, propriétaire de centaines de bateaux et du chantier naval, de prendre en main la vaccination. C’est comme ça que nous l’avons rencontré. Comme je suis un ancien architecte naval, nous avons tout de suite trouvé des sujets d’intérêt communs, et il nous a invités à diner pour le même soir.
temple de Somnath |
La rue principale de Veraval |
Ensuite, nous sommes allés voir l'immense temple de Somnath, un des grands lieux saints de l’hindouisme. Beaucoup plus gros et beaucoup plus beau aussi. Il a soit disant 450 ans. Dommage, les photos étaient interdites. En fait les fondations sont très anciennes, mais chaque fois que les hindouistes le reconstruisaient, les musulmans venaient le raser, jusqu’à l’indépendance. Le bâtiment actuel a donc 60 ans tout au plus. On vous raconte en fait qu’en Inde tous les bâtiments anciens sont des mosquées ou des mausolées musulmans, car les musulmans, qui représentent moins de 10% de la population, étaient les chefs et détruisaient les trucs hindous. Les haines se construisent sur une longue période.
Le soir, retour à l’hôtel pour le meeting Rotarien. Toute petite réunion avec seulement une dizaine de personne.
Pour le diner, nous sommes allés chez le fameux chef de la mafia (ne pas prendre le terme à la lettre) des pêcheurs de Verawal, qui nous a reçus dans sa somptueuse demeure, qui abrite toute sa famille, 35 personnes au total. Apéro au whisky et repas avec du poisson, grandiose.
24/01/11 - Veraval
Conférence sur une maladie due à la consanguinité. |
A midi, retour à l’hôtel pour manger et faire les valises car nous changeons d’hôtel.
Il parait qu’ils n’étaient pas au courant de notre venue et que le premier hôtel, le seul potable, n’est pas disponible pour la nuit suivante.
Mon ami le requin |
construction comme il y a 400 ans |
L’après midi, rendez vous au bureau de notre chef mafieux, surnommé Magra, le requin, avant la visite très intéressante de son immense chantier naval dont les techniques n'ont pas changé depuis 400 ans, Henry de Monfreid se sentirait chez lui. Ils fabriquent des cargos de 1000 à 2000 tonnes en bois, et bien entendu des bateaux de pêche. Ils possèdent des centaines de bateaux de pêche. Petit tour sur le port, c’était une putréfaction ! Après nous sommes allé dans une usine qui reçoit le poisson et qui le congèle, avant de l’expédier aux 4 coins du monde, et particulièrement en Chine. Endroit bien évidement pas très propre.
Le soir repas chez des Rotariens juste à coté de l’hôtel. Nous avions l’impression d’être les bêtes de foire. Tout le monde nous regardait manger et nous prenais en photos.
Le chef rotarien ne s’interrompt de parler en gujarati avec ses amis que pour nous demander de ne pas parler français entre nous, car il veut comprendre ce que nous nous disons. Les néo Zélandais nous avaient prévenus et les avaient surnommés les fous du Rotary.
25/01/11 – Verawal à Jūnāgadh
La valise s'est envolée. |
Arrivé à Junagadh et repas du midi dans la caserne de police, un ancien palais de Maharadja. Ensuite direction les familles d’accueil. Très belle maison, très propre. La première depuis bien longtemps ! Ça fait du bien d’avoir du confort.
L’après midi, relax et en fin de journée on nous avait promis que nous allions rencontrer les très fameux lions du Gujarat. Nous nous attendions à aller à un point d’eau dans la brousse, où nous aurions surpris ces nobles animaux en train de prendre l’apéro. Grosse déception, c’est dans un zoo que nous avions rendez vous. Rien d’exceptionnel. Ça reste un zoo avec des animaux en cage.
Une fois la visite terminée nous sommes allés voir une très vieille mosquée toute en pierres sculptées. Beau paysage mais malheureusement c’était la tombée de la nuit. Le soir, traditionnel meeting rotarien mais sans la famille. Juste des hommes. Présentation en short !! Retour chez les familles d’accueil pour passer une bonne nuit.
Départ à 8h45 pétante. Enfin un club qui est ponctuel. Aujourd’hui, c’est la Republic Day. Pour démarrer cette journée, nous sommes allés dans une école spécialisée pour les aveugles avec une partie financée par le Rotary comme par exemple des imprimantes en braille. Ça leur permet d’avoir une bibliothèque, et d’apprendre à lire aux enfants.
Dans la cour étaient rassemblés, bien en rang, les enfants d’un coté, et les vieux de l’autre pour assister ( ??) au lever des couleurs. On m’a demandé de faire un baratin sur le Rotary et la France. Quand j’ai fini, un vieil aveugle tout en guenilles a voulu absolument me parler. Il m’a dit qu’il était heureux, là dans le cul du monde, dans cette misère noire, parce que des gens, et même un étranger simplement l’écoutait. A les en croire, on en fait trop pour eux, alors que chez nous on en fait jamais assez. Dois-je avouer que malgré mes 63 ans, j’ai écrasé une larme d’émotion.
Après, traditionnel visite d’un temple moderne (10 ans) et luxueux.
Pour terminer la matinée, nous sommes allés à un mariage. Très intéressant à voir. En Inde ce sont surtout des mariages arrangés. L’homme et la femme n’ont pas décroché un sourire pendant la cérémonie. C’est assez bizarre les mariages. Ils commencent par une cérémonie puis on va manger (nourriture de tous les jours) puis nous retournons à la cérémonie encore une fois. Une fois que c’est terminé, tout le monde reste planté dans la salle, assis sur une chaise ou parterre à discuter.
Une fois que c’était fini, nous sommes allés dans un ancien fort musulman puis nous sommes allés au pied de la montagne de Junagadh. Trop tard pour monter en haut car il était près de 18heures et il faut 4heures pour monter au sommet et 3heures pour redescendre. C’est une montagne sacrée avec un temple en haut, qui attire de nombreux pèlerins. Pour les impotents, il y a des petites chaises à porteur, le tarif étant fonction du poids du client, d’où la grosse balance pour fixer le prix. Cette montagne abrite à l’année des hommes qui font vœux de ne rien posséder, pas même un vêtement. Une fois par an ils sortent tous ensemble, nus, pour se laver dans une piscine sacrée, puis remontent pour un an.
Dans la cour étaient rassemblés, bien en rang, les enfants d’un coté, et les vieux de l’autre pour assister ( ??) au lever des couleurs. On m’a demandé de faire un baratin sur le Rotary et la France. Quand j’ai fini, un vieil aveugle tout en guenilles a voulu absolument me parler. Il m’a dit qu’il était heureux, là dans le cul du monde, dans cette misère noire, parce que des gens, et même un étranger simplement l’écoutait. A les en croire, on en fait trop pour eux, alors que chez nous on en fait jamais assez. Dois-je avouer que malgré mes 63 ans, j’ai écrasé une larme d’émotion.
Un beau mariage chez des brahmanes. |
Pour terminer la matinée, nous sommes allés à un mariage. Très intéressant à voir. En Inde ce sont surtout des mariages arrangés. L’homme et la femme n’ont pas décroché un sourire pendant la cérémonie. C’est assez bizarre les mariages. Ils commencent par une cérémonie puis on va manger (nourriture de tous les jours) puis nous retournons à la cérémonie encore une fois. Une fois que c’est terminé, tout le monde reste planté dans la salle, assis sur une chaise ou parterre à discuter.
La balance pour faire payer les clients |
Retour chez les familles d’accueil pour se détendre et prendre le repas ensemble.
27/01/11 – Junagadh à Surendranagar
Départ comme d’habitude avec 1heure de retard. Arrivée à Surendranagar vers 14heures. Aussitôt repas dans un resto puis direction les familles d’accueils pour 30 minutes. Ensuite, visite d’une usine qui fait tous types de roulements. Après retour chez la famille d’accueil. [Salle de bains horrible, chambre toute petite, impossible de monter la valise dans la chambre, chambre juste à coté de celle des parents, planche en bois pour dormir, lit trop petit, les pieds dépassent… bref heureusement qu’on dort qu’une nuit ! JPL.] Ensuite direction le meeting Rotary puis retour à la maison pour dormir.
28/01/11 – Surendranagar à Ahmedabad
Le matin relax chez les familles jusque 11heures. Ensuite, visite d’une entreprise qui fabrique des bonbons pour Nestlé par exemple et même des médicaments. Il en sort 110 tonnes par jour. Pour de l’agroalimentaire, l’hygiène est discutable.
Après direction une école pour voir une danse traditionnelle du Gujarat.
Retour chez les familles vers 14heures pour manger. Départ vers Ahmedabad vers 16heures, et première surprise, nous avons trois accompagnateurs en plus du chauffeur dans une voiture que n’est pas prévue du tout pour tout ce monde, ce qui nous obligera à être écrasés comme des sardines. Je pique une grosse colère, et refuse absolument que nous bougions. Résultat les indiens s’entassent à l’avant et nous pouvons respirer à l’arrière. Nous devions aller à l’hôtel avant le meeting Rotary. Surprise, notre accompagnateur s’arrête chez sa sœur dans la banlieue, nous déclarant que nous attendront là et que irons directement à la réunion et seulement ensuite à l’hôtel. De nouveau grosse colère, et nous partons pour l’hôtel. Installation dans l’hôtel, le premier vrai hôtel depuis le départ, puis direction le dernier meeting.
Après direction une école pour voir une danse traditionnelle du Gujarat.
La maison de Gandhi. |
29/01/11 – Ahmedabad
Une voie fermée pour petit temple. |
Ensuite, petit déjeuner dans un restaurant un peut miteux ! L’avenue est belle et large : 2 fois 3 voies. Mais d’un coté la voie du milieu est bloquée, car il y avait un mini temple fait de 3 briques, le long de l’ancienne route, et il est impensable de le déplacer. Décidément ils se pourrissent la vie avec leur religion omniprésente.
Après visite d’un gros temple récent, immense et dégoulinant de richesses. C’est une nouvelle religion dérivant de l'hindouisme.
Repas dans un restaurant sympa. L’après midi direction un puits ancien. Endroit très beau.
Après midi shopping et repos a l’hôtel avant de manger et de faire les bagages pour le retour en France. Les garçons, toujours débrouillards, ont réussi à dénicher une bouteille de whisky que nous avons bu à la barbe de nos accompagnateurs violemment opposés à ces pratiques (tant pis pour eux).
Départ pour l’aéroport vers 24heures et c’est fini pour nos aventures indiennes.
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